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samedi 22 novembre 2025
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    Alfa Romeo à l’honneur au Los Angeles Auto Show 2025 avec la 33 Stradale et le Nouveau Tonale

    L’Alfa Romeo 33 Stradale, ce coupé légendaire des années 60 souvent couronné « la plus belle voiture du monde », fait son entrée fracassante au salon de Los Angeles 2025, édition du 21 au 30 novembre. Produite à seulement 33 exemplaires – tous déjà vendus pour une somme approchant les 2 millions d’euros pièce –, elle n’est pas là pour se contenter d’un coin discret. Non, elle vole la vedette, flanquée du tout nouveau Tonale, qui débarque pour la première fois aux États-Unis avec un facelift qui le rend plus affûté que jamais.

    Dans un salon qui rassemble 30 marques sur 93 000 m², avec plus de 5 000 journalistes et des milliers de fans, Alfa Romeo rappelle pourquoi le « Biscione » reste synonyme de séduction italienne et de performances viscérales. Mais derrière le glamour hollywoodien, qu’est-ce qui fait de ces deux-là les stars incontestées ?

    La 33 Stradale : une résurrection artisanale qui défie le temps et la physique

    Oubliez les supercars anonymes sorties en série de Stuttgart ou Maranello. La Nouvelle 33 Stradale est un objet d’art roulant, assemblé à la main dans les ateliers de Carrozzeria Touring Superleggera, ce carrossier milanais qui a marqué l’histoire Alfa avec des icônes comme la Disco Volante. Inspirée de la Tipo 33 des circuits des années 60 – celle qui a humilié Ferrari et Porsche aux 24 Heures du Mans –, cette version 2025 est une déclaration d’amour à l’audace italienne. « Croire avec audace en ses idées », dixit Alfa, jusqu’à transformer une légende en réalité tangible. Et tangible, elle l’est : châssis monocoque en carbone, portes dièdres qui s’ouvrent comme des ailes d’ange, suspension active pilotée par l’héritage Formule 1.

    Sous le capot ? Un V6 biturbo maison de 3 litres, gonflé à 630 ch et 600 Nm, pour un 0-100 km/h en moins de 3 secondes et une vitesse de pointe à 333 km/h – un clin d’œil malin au nom. Légère comme une plume (1 400 kg), elle promet une agilité de kart sur circuit, tout en offrant un confort quotidien qui n’a rien à envier à une GT de luxe. L’intérieur ? Minimaliste et analogique, avec des cadrans physiques qui rappellent les puristes : pas d’écran géant qui distrait, mais une connexion pure avec la route. Chaque exemplaire est unique, taillé sur mesure pour son propriétaire – un processus artisanal qui évoque les coachbuilders des années 60, avec des finitions obsessives en cuir et Alcantara.

    Ce n’est pas sa première virée US : depuis août, elle a enflammé la Monterey Car Week, squatté le Petersen Automotive Museum, dazzlé à Macchinissima (fête de la culture auto italienne) et conclu en apothéose au Concours de Wynn Las Vegas, attirant 20 000 passionnés. À LA, elle atterrit comme un halo car : pas à vendre (sold out instantané), mais pour rappeler que Alfa n’est pas qu’un badge, c’est une émotion. « C’est la fusion intemporelle du style, de la performance et du savoir-faire italien », clame le communiqué Alfa. Et face à une Porsche 911 GT3 RS ou une McLaren 750S voisine, elle n’a pas à rougir – au contraire, son aura rétro-futuriste vole la vedette.

    Le Tonale 2026 : le SUV compact qui muscle son jeu pour conquérir l’Amérique

    Si la 33 est la diva intouchable, le Nouveau Tonale est le travailleur acharné qui grimpe les échelons. Premier C-SUV de la marque depuis 2022, il évolue pour 2026 avec un facelift qui le rend « encore plus iconique et sportif », dixit Alfa. Dévoilé en octobre dernier en Europe, il pose ses roues US pour la première fois à LA, sous la forme d’un Sport Speciale en Rosso Brera flamboyant – une teinte métallique inédite qui fait partie des trois nouveautés (avec Verde Monza et Giallo Ocra), portant la palette à huit options. Toit noir contrasté en option pour 95 $, et des jantes 19 ou 20 pouces qui reinterpretent l’héritage avec une touche contemporaine, musclée.

    Côté design, c’est du pur Alfa : calandre Scudetto concave inspirée de la 33 Stradale, trilobe revisité pour une face avant plus agressive, voie élargie et proportions sculptées qui crient « sportivité italienne ». À bord, l’évolution est palpable : écrans digitaux 12,3″ + 10,25″, éclairage d’ambiance multicolore, connectivité sans fil et OTA pour les mises à jour. Les sièges ventilés/chauffants, clim bi-zone auto et l’audio Harman Kardon 470 W font de l’habitacle un cocon raffiné, avec du cuir rouge ou Alcantara bicolore noir/blanc. Sécurité au top : ADAS niveau 2, caméra 360°, et une direction « la plus directe du segment » pour une dynamique qui colle à l’ADN Alfa.

    Sous le capot, pour le marché US, Alfa zappe le PHEV (trop compliqué avec les normes locales ?) et mise sur un 2.0 turbo essence de 268 ch et 401 Nm, couplé à la Q4 AWD de série. Freins Brembo à 4 pistons, suspension DSV électronique (confort/précision au choix) et une répartition des masses parfaite pour un SUV qui danse comme une berline. Accélération ? 0-100 en 6,5 s environ, avec un châssis qui défie les BMW X1 ou Audi Q3. Prix de départ : 36 995 $ (environ 35 000 €), + 3 250 $ de frais – un poil plus cher que l’ancien, mais avec un Premium Pack à 1 995 $ qui ajoute cuir ventilé et hayon mains-libres. Arrivée en concessions fin 2025.

    Le Los Angeles Auto Show 2025 : Hollywood rencontre l’asphalte italien

    Créé en 1907, ce mastodonte californien – le plus grand marché auto d’Amérique du Nord – n’est pas qu’un défilé de concepts. Sur 93 000 m², 30 marques déploient plus de 50 modèles essayables, des milliers de visiteurs et 5 000 journalistes de 50 pays. Hyundai y dévoile son Crater Concept off-road, Toyota tease une nouvelle Prius Prime, et Ford muscle son Mustang Mach-E. Mais Alfa, avec son stand « Made in Italy », impose son charisme : la 33 pour les puristes, le Tonale pour les familles actives qui veulent du peps sans compromis. C’est la continuité d’une offensive US réussie : après le Stelvio et la Giulia, le Tonale booste les ventes (4 778 unités au T3 2025, malgré un -30 % global pour Alfa).

    Pour Alfa Romeo, ce salon n’est pas un simple expo : c’est une déclaration. La 33 Stradale, avec ses 33 unités exclusives, ravive la flamme des collectionneurs – imaginez un prototype de 1967 qui valait 10 millions aux enchères de Pebble Beach. Le Tonale, lui, démocratise le plaisir : un SUV qui freine comme il accélère, avec un intérieur qui sent le cuir neuf et le bitume chaud. Dans un marché US saturé de Tesla et de crossovers anonymes, Alfa mise sur l’émotion : « La conduite la plus exaltante », promettent-ils.

    À LA, sous le soleil qui se couche sur le Convention Center, la 33 ronronne comme un félin en cage, et le Tonale attend son tour pour rugir sur l’Interstate. Alfa Romeo n’est pas revenu ; il n’est jamais parti. Il a juste attendu le bon moment pour briller à nouveau. Et vous, prêt à signer pour une Stradale… ou à tester un Tonale sur la Pacific Coast Highway ? Les Italo-Américains, eux, font déjà la queue.

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    Faris Bouchaala
    Faris Bouchaala
    Journaliste Automobile - Rédacteur en Chef Adjoint
    Grand passionné d’automobile depuis mon enfance, mon objectif au quotidien était de trouver le moyen d'arracher le volant à mon père. Très peu de gens ont la possibilité de transformer leur passion en une carrière, et il se trouve que je suis l'un de ces quelques privilégiés. J’ai rejoint la presse spécialisée en 2010, après un parcours totalement loin du domaine, car au final c’est la passion qui l’emporte.

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